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Coursiers freelances et précarité

Article créé le 09/12/2016 à 17:16 par Chloé, modifié le 19/12/2016 à 16:18, dans la catégorie Actualités

70 heures de vélo par semaine pour 1.200 euros

De nombreuses start-up de livraison voient le jour et elles ont la particularité d'embaucher 100% d'auto-entrepreneurs. Elles préfèrent sous-traiter les livraisons à des indépendants plutôt que d'embaucher leurs coursiers. Les bénéfices pour eux : pas de charges patronales, pas de couverture en cas d'accident de travail, pas de vélo à fournir aux livreurs. Ce type de contrat imposé plait à certains qui apprécient une certaine liberté, mais de plus en plus de voix s'élèvent devant les injustices de ce mode de travail. Les coursiers se plaignent du déséquilibre entre la pénibilité du travail et la rémunération.

Méthode de recrutement à la va-vite

Il suffit de télécharger l'application, et en quelques minutes on peut devenir coursier. La filière de livraison de repas recrute des coursiers à tour de bras. La plupart du temps, ces sociétés n'offrent pas de réelles formations et très peu d'informations sur la rémunération, les assurances et le statut. Ceci à des jeunes travailleurs (la plupart ont la vingtaine) qui ont très peu de connaissances sur le droit du travail et le monde de la course.

coursier velo paris

Opacité des rémunérations, changements soudain de tarification

Pour attirer les coursiers, les rémunérations sont attractives mais la donne change très vite dès lors qu'il y a plus de coursiers que de courses. Les modalités de rémunération peuvent donc varier d'un jour à l'autre. Avec la chute de Take Eat Easy et de Toktoktok qui ont laissé sur le carreau de nombreux livreurs, les tarifs ont baissé, et les coursiers, précédemment payés à l'heure, sont désormais payés essentiellement à la course. Attendre une commande les yeux rivés sur leur application n'est donc pas considéré comme du travail.

Absence d'avantages sociaux et de sécurité

Chez Coursiers.com, les coursiers sont salariés et bénéficient d'un salaire minimum stable, des congés payés, des jours fériés, d'une assurance en cas d'accident et de dégâts, du régime général de la sécurité sociale ainsi que du droit au chômage en cas de rupture de contrat. Au contraire, les plateformes de coursiers indépendants n'obligent ceux-ci à s'assurer alors qu'un accident est vite arrivé (nez rivé sur le GPS, circulation parisienne, fatigue physique...). Ceux qui n'ont pas souscrit d'assurance civile (à leurs frais) doivent donc payer de leur poche les dégâts causés à d'autres. Ils n'ont pas la couverture sociale des salariés puisqu'ils sont leur propre patron : leur arrêt de travail ne sera donc pas indemnisé. En cas de blessure, fréquente dans ce métier dangereux, les coursiers indépendants se retrouvent donc sans ressources et rayés des effectifs disponibles.

De plus en plus de revendications

Même si pour de nombreux coursiers, cette activité représente une activité complémentaire offrant une grande liberté, beaucoup veulent obtenir plus de droits. L'activité s'organise, des collectifs se créent et les politiques se saisissent du sujet pour encadrer cette activité de plus en plus qualifiée de salariat déguisé. Les coursiers eux-mêmes organisent des grèves comme c'est le cas à Londres, à Paris et dans plusieurs villes de province, et intentent des actions en justice avec l'intention de se voir reconnaître le statut de salarié. Il y a en effet, un lien de subordination imposé sur ces coursiers « indépendants » qui paradoxalement doivent porter les couleurs des plateformes de livraison. Si ces revendications devaient aboutir, c'est tout le modèle économique de ces plateformes, reposant sur un coût de main d'œuvre dérisoire, qui serait mis à mal, à moins de répercuter le coût sur le client ... ce qui risque de rendre l'addition salée !


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