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Une course exceptionnelle de 100KM... à pied!

Article créé le 24/11/2014 à 13:33 par Antoine Boucault, modifié le 20/04/2015 à 14:27, dans la catégorie Actualités

Emmanuel Sillon, coureur de fond fièrement sponsorisé par Coursiers.com, nous raconte sa dernière course d'exception.

 

«Un petit retour en arrière concernant mon expérience sur le 100km.

Pas facile ce retour. Certes, je me rappelle avoir fait déjà un 100km, mais cela remonte tellement loin que je ne suis plus sûr du temps réalisé. Mais je me souviens que c'était très dur et que j'en avais bavé. J'avais envisagé de courir ce 100 bornes l'année dernière, mais mon manque de préparation m'y a fait renoncer.

En revanche, le nombre de compétitions auxquelles j’ai participé est bien plus important cette année par rapport aux précédentes. Le trail de 50 km effectué il y a 15 jours me réconforte et confirme surtout les très bonnes sensations ressenties aux différentes allures pratiquées. Ma perte de poids que j'estime à environ 6 kg y est aussi pour beaucoup.

C'est donc confiant que j'aborde cette course des 100km d’Amiens, d'autant plus que pour la première fois j'aurai un accompagnateur vélo, ce qui sur genre de course n'est pas négligeable, même si ce dernier devra suivre deux coureurs puisque je vais courir avec Mark.

Côté stratégie, nous avons décidé et ce dès le départ de pratiquer la "méthode cyrano" (pour les non-initiés, cela consiste à faire des portions courues et des portions marchées), cela a pour but de durer et d'avoir une régularité d'un bout à l'autre de la course. Pour nous, ce sera 9 minutes courues et 1 minute marchée, ce qui nous donne une vitesse de 9 à 9.5 pour 100 mètres de marche, cette minute marchée permettant de se décontracter et de s'alimenter. Nous prévoyons donc un temps final entre 11 et 12 heures.

Malgré une nuit fort agitée, le départ est donné à 6h, et nous sommes  durant 7 km sans notre accompagnateur, qui nous rejoindra après avoir effectué cette distance.

Sur les longues distances, mon mental n'est pas toujours à la hauteur, mais aujourd’hui ma motivation est  boostée. Je décide de couper ces 100 bornes par tranche de 10 km, afin d'avancer de 10 km en 10 km.

Il ne fait pas froid mais le ciel est très menaçant et il ne faudra pas longtemps pour que la pluie survienne, au début, il pleuvra un peu puis cela s'intensifiera. Notre accompagnateur vélo, Pierre André nous rejoint.

Le rythme est bon, nous atteignons les premiers 10 km en 1h12, mais à priori pas assez "rapide", car nous sommes déjà sur les bases de 12 heures lorsque nous atteignons les 20 km, (la deuxième tranche de 10 km est atteinte dans le même temps que le premier). La troisième partie de 10 km a été parcourue en 1h06, le rythme est mieux et plus conforme au temps final envisagé. Le temps passe vite, les kilomètres défilent, nous sommes toujours ensemble.

A l'approche d'un ravitaillement (il y en a un tous les 5 km), je marche un petit peu car j'ai un point de côté et je me ravitaille. Mark, quant à lui, repart aussitôt et l'écart se creuse. Je vais les avoir en point de mire pendant une vingtaine de kilomètres, puis je ne les verrai plus.

J'entame donc une autre course sans accompagnateur et livré à moi-même. Je n'ai donc plus de repères et surtout plus de timing entre les phases courues et les phases marchées, je décide de  faire cela aux sensations, avec plus ou moins de succès, car cela est assez décousu, malgré que mes phases courues soient plus rapides que lorsque nous étions trois.

Deux arrêts pour enlever des gravillons dans mes chaussures, et des arrêts obligatoires à chaque ravitaillement pour boire, manger et remplir mes bidons. Je me fixe toujours des points à rallier, un ravitaillement puis un autre, et je pense à mes compagnons Mark et Pierre-André, j'essaie de savoir à quelle distance de moi ils peuvent se trouver.

Je me dis qu’on aurait déjà dû se recroiser à un moment. A l'approche d'un pont, je vois le gyrophare des secouristes et j'imagine qu’il est arrivé quelque chose. Je continue avec le doute qui s'installe, et qui s'amplifie car je ne les croise toujours pas. Finalement, je les vois arriver,  ils ne sont tout simplement pas aussi loin que je l'avais imaginé. Je ressens une grande faim et j'ai l'impression de manquer d'énergie.

Le ravitaillement du 86ème kilomètre est là, je l'atteints en 10h12, je m'attarde un peu plus longtemps que les autres, je mange et je bois au moins 5 à 6 verres, j'estime mon temps d'arrêt entre 7 et 10 minutes, je marche quelques mètres et je reprends mon rythme.

Il reste 14 km et je retrouve toutes mes forces. Je sais surtout que je vais pulvériser mon record et au pire faire 12 heures, mais surtout je veux faire moins de 12 heures. Les 14 derniers kilomètres seront courus en environ 1h15-1h20.

Pierre-André notre accompagnateur vélo reviendra me chercher et j'effectuerai les 2 derniers kilomètres en sa compagnie en finissant fort à environ 12 km/heure tout en accélérant encore lors des derniers 200 mètres.

Voilà, 11h47 et quelques poussières de secondes, me voilà, pour la deuxième  fois « centbornard », mais celui-ci a vraiment une saveur toute particulière car hormis quelques minutes par ci par là, j’ai éprouvé du plaisir de bout en bout.

Le bilan est plus que positif, car j'ai fait sauter le verrou psychologique lié à mon mental. J'ai atteint mon objectif en temps et je n'ai pas lâché prise même en étant seul de nombreux kilomètres. Les courbatures sont quasi inexistantes. Je peux descendre les escaliers normalement dès le lendemain et je peux même aller chercher le pain en marchant. Les kilomètres effectués, notamment en compétition, sont une bonne base de travail pour la fin de l'année et mon prochain objectif pour la Sainté-Lyon du 07 décembre.

Tout cela me permet de me tourner vers 2015 avec de plus gros objectifs et une plus grande confiance.»


Emmanuel Sillon,

Coureur de fond fièrement sponsorisé par Coursiers.com

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